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7 octobre 2013

Les Dossiers Dresden, tome 3 : A tombeau ouvert (Jim Butcher)

 

tome 1

tombeau-ouvert

Le résumé (quatrème de couverture, Editions Bragelonne)

Harry Dresden a affronté son lot d’horreurs, des vampires surexcités aux garous psychotiques. Mais toutes ces années passées à combattre le surnaturel ne l’ont pas préparé à ça : le monde des esprits est devenu fou. Les fantômes harcèlent Chicago, des spectres torturés, violents et… sanguinaires. Quelqu’un – ou quelque chose – les pousse à se réveiller de méchante humeur. Pourquoi ? Et pourquoi la plupart des victimes ont-elles un lien avec Harry ? S’il ne le découvre pas bientôt, il pourrait bien lui aussi passer de l’autre côté.

 

Pourquoi ?

Lire un bouquin de Bit Lit en mangeant un hamburger fait partie de mes plaisirs coupables de ces dernières années.Terrible pour les neurones comme pour la ligne, j'en conviens. Mais je ne le réserve qu'aux situations de déprime particulière, le hamburger remplaçant le pot de Haagen Daas et le roman la série télé débile. Chacun ses méthodes.

Or donc : j'étais dans un de ces moments quand je me mis à la recherche d'une nouvelle série de Bit Lit à feuilleter, détester puis revendre (finalement, peu de bouquins de ce sous-genre trouvent grâce à mes yeux). Dans un sursaut de lucidité, je décidais de rehausser un peu mes standards habituels et me mettais donc en quête du produit le plus original que je pus trouver sur les étagères remplies d'occasions. Un bon quart d'heure plus tard, alors que je replaçais le énième clone d'une histoire terriblement standard maintes fois déclinée, je tombais sur le tome 3 des Dossiers Dresden. Avec une accroche comme « Tous les bon sorciers s'appellent Harry », les aventures de Harry Dresden éveillèrent juste assez ma curiosité pour que je lise les premières pages. Un héros masculin (adios poncif de l'heroine de Bit Lit) qui ne soit ni vampire ni loup-garou (deuxième poncif) et la garantie d'un premier chapitre à la fois drôle et effrayant furent suffisants pour me faire acheter le tome, l'emporter chez moi et commencer les dossiers Dresden au milieu de leur cycle.

 

 

Bons points

Comme dit plus haut, un héros plutot qu'une heroine ne fait pas de mal. Je commençais à en avoir marre des personnages secondaires masculins qualifiés de « diablement sexy » (ô originalité, suspends ton vol).

Et justement, si Harry est un agréable compagnon dans la première partie du bouquin mais devient insupportable dans la 2eme (voir ce que j'ai écris plus bas), plusieurs personnages secondaires arrivent à sauver l'ensemble : le meilleur ami de Harry, templier de son état, et Bob, l'esprit emprisonné dans un crâne et qui marchande ses services contre des romans à l'eau de rose. Le premier chapitre arrive à tirer quelques rires francs : imaginez un magicien et un templier coincés dans une Coccinelle quadricolore, filant à toute allure pour pratiquer un exorcisme de dernière minute à l'autre bout de la ville. Le templier est d'ailleurs un personnage très intéressant, à la fois humble, croyant au dernier degré mais très digne et finalement très attachant. C'est un tour de force que de faire aimer un personnage aussi...parfait, véritable incarnation du preux chevalier blanc. On peut également citer certains "antagonistes", tel que cet archétype du vampire, très beau et badin, pourtant profondément attaché à une humaine n'a visiblement plus toute sa tête.

Certains passages du bal masqué des vampires sont marrants, à mi chemin entre comique et danger latent.

On peut également créditer l'auteur de ne pas avoir fait de Harry quelqu' un d'invincible, loin de là : il lui arrive de se faire rabattre le caquet et son coté bravache en prend un coup de temps en temps. Il lui arrive également de prendre des décisions égoistes et parfois regrettables.

Les vampires sont décrits comme de véritables monstres, leur enveloppe humaine n'étant qu'une façade. Et comme je déteste les vampires...et bien j'ai été servie!

 

Mauvais points

Je ne sais pas si c'est le revers de la médaille du héros masculin, mais certaines décisions prises par le héros m'ont paru dangereusement stupides. Voire complètement inconséquentes. Du style : « Hum, il me reste 4 heures avant la tombée de la nuit et le retour de la Chose qui terrorise un quartier et j'ai deux carnets remplis de notes sur ladite Chose qui m'ont été léguées par un spécialiste du domaine. Qui plus est je n'ai qu'une vague idée de ce à quoi je suis confronté et des précisions seraient les bienvenues. D'accord : je vais lire ces notes et en apprendre plus parcourir au pifomètre la ville pour retrouver la jeune fille qui a cherché mon aide hier de façon à me retrouver totalement dépourvu quand le soir tombera. Ouais, ça paraît un bon plan». Mais....mais dites moi mon bon ami, vous ne seriez pas un peu con des fois? Bref, à la première incohérence de ce genre ça passe, mais au bout de la 3eme, j'étais devenue intimement convaincue que l'auteur avait décidé en toute lucidité de faire de son personnage un vrai manche en stratégie. Ce n'est pas possible autrement.

Voilà comment on se retrouve dans les derniers chapitres avec ce fameux « climax » de Bit Lit. Ou, pour faire simple, ce moment où toutes les tuiles arrivent en même temps. Là c'est la même chose, puissance 1 milliard. D'où le second reproche majeur à la série : Harry est tellement amoché qu'à un moment on se pose sérieusement la question de savoir si il est techniquement possible qu'il tienne debout. D'autant plus que, hein, ses pouvoirs ne sont pas si géniaux que ça (mais c'est à classer dans les avantages finalement). En réalité, il ne cesse de se faire sauver la mise par sa marraine douée d'une ancienneté, d'une beauté, et de pouvois phénoménaux.

Et nous arrivons au 3eme reproche : les fées. Pardons, les faes. Encore mieux, les sidhes. Sachez que depuis la lecture de Merry Gentry, il suffit de prononcer ce mot en ma présence pour que je me hérisse, trouve refuge au haut d'un placard et me mette à feuler dans la demi-seconde qui suit. Une sidhe, donc, puisque ça fait classe. Cette marraine est une caricature scénaristique ambulante. Attirée (j'utilise à dessein ce mot ambigu) par...par on ne sait quoi chez Harry, elle adore passer des pactes pour essayer de lui mettre le grapin dessus. On ne sait pas ce qui l'intéresse chez lui, mais nul doute que parmi les options il y en a forcément une pour flatter les bas instincts masculins du lecteur (...si tant est qu'ils existent des gars qui lisent de la Bit Lit. L'auteur est aussi un homme, incidemment).

4ème reproche : à force de jouer au chat et à la souris avec sa méchante marraine, tout en trouvant le moyen de quand même se faire secourir par elle au moins trois fois dans le tome, Harry commence un tout petit peu à me courir sur le haricot. Ce n'est plus de la bravoure, c'est un comportement de gosse qui dit « nan ! Pis d'abord t'es méchante et j'irai pô avec toi et pis même si tu me sauves j'en ai rien à fout' ». Enfin quoi, il y a contradiction à un moment : si tu ne veux vraiment ne rien avoir avec elle, arrange toi pour élaborer des plans qui tiennent debout au lieu de foncer tête baissée et d'éviter ainsi qu'elle affermisse encore un peu plus sa prise sur toi en te sauvant encore une fois d'une mort certaine. Rah. Harry m'énerve. Et sa copine ne vaut pas mieux : quand bien même on lui répète quatre fois qu'aller à un bal pour vampires, qui plus est en ayant trafiqué une invitation, est une très mauvaise idée, et quand bien meme c'est Harry (ton petit copain magicien qui doit savoir de quoi il parle, tu te rappelles ?) qui lui dit...et bien elle y va incognito. Oui c'est brave en un sens, oui c'est motivé par sa passion journalistique, mais même moi je peux voir que c'est vraiment pas malin, à la fois pour elle et pour son petit copain. Les personnages de cette série ont une propention à agir stupidemment par défi pour faire rebelle, c'est incroyable.

Et enfin, 5eme reproche : le principal interêt romantique du héros (comprendre : sa meuf) a un goût vestimentaire discutable. Genre porter des tailleurs moulants avec un top qui montre son ventre. Elle me fait vaguement penser à une Lois Lane un peu trop sexy (bien que son coté « reporter acharnée » la rende plutot sympathique, à défaut de lui insuffler une ligne de conduite intelligente...). Heureusement, ces passages émoustillants (pas de scènes explicites cependant) ne sont pas plétore, et on est heureusement très loin du harem.

Dernière précision : la « reine » des vampires (enfin, de la Cour Rouge, je sais plus, bref) est elle aussi absolument caricaturale. Très belle, machiavélique, adulée par sa cour lalali lalala...aucune originalité de ce coté là.


Mot de la fin

je ne recommande pas vraiment cette série. Je lui donnerai peut être une seconde chance, mais elle reste à mon avis en dessous de Mercy Thompson. Originale par certains cotés, très convenu par d'autres et des situations poussives vers la fin. Héros aux décisions qui me laissent parfois pantoise.Les personnages féminins ne méritent pas vraiment d'être mentionnés.

 

Note : 12/20

 

 

 

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