Le Protectorat de l'ombrelle, tome 1: Sans Ame et tome 2: Sans Forme - Gail Carriger
Date de sortie: avril 2012 - avril 2013
Pourquoi ce livre?
Lady Lantern (ma consoeur de ce blog) en avait fait une critique sur un forum, et comme elle avait l'air de trouver ce livre digne d'être distingué, je me suis décidé à l'acquerrir un jour. Ceci étant donc fait!
Les résumés
Tome 1 : Miss Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire et fille d’un père italien, mort. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui ne lui avait même pas été présenté! Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et compliqué, Écossais et loup-garou – est envoyé par la reine Victoria pour démêler l’affaire. Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Découvrira-t-elle ce qui se trame réellement dans la bonne société londonienne ?
Tome 2 : Un jour qu’elle se réveille de sa sieste, s’attendant à trouver son époux gentiment endormi à ses côtés comme tout loup-garou qui se respecte, elle le découvre hurlant à s’en faire exploser les poumons. Puis il disparaît sans explication… laissant Alexia seule, aux prises avec un régiment de soldats non-humains, une pléthore de fantômes exorcisés, et une reine Victoria qui n’est point amusée du tout.
Mais Alexia est toujours armée de sa fidèle ombrelle et des dernières tendances de la mode, sans oublier un arsenal de civilités cinglantes. Et même quand ses investigations pour retrouver son incontrôlable mari la conduisent en Écosse, le repère des gilets les plus laids du monde, elle est prête !
Le scenario
Sur les deux tomes, on peut dire qu'il est globalement bien mené sur le modèle de mystère et d'enquête.
Contrairement à ma consoeur, je n'ai pas trouvé que le dévellopement de l'enquête de Sans Forme "patinait" car dans ce tome Alexia a à gérer plusieurs choses en même temps, ne serait-ce que ses invités de dernieres minutes, des empoisonnements, des carnets qui disparaissent... L'intrigue n'est pas unique, elle est multiple.
Ensuite, quelques lenteurs peuvent être apportée par un élément de sa série, qui fait aussi son charme: la frivolité. La frivolité a une grande place dans ces deux tomes, ainsi parfois les personnages perdent un temps fou en bavardages inutiles et se rendent compte qu'ils ont oublié de parler du plus important. C'est l'ambiance qui veut ça: époque victorienne, les bonnes manières, corsets, visites, tea time, avec une tranche de steampunk et une cuillère de bestioles d'épouvantes et de scientifiques fou, un peu à la lisière du "Monstre de Frankenstein" et de Jules Verne. Les romans jouent effectivement des deux créneaux et franchement, je n'ai rien à y redire car tout ça est traité avec ce qu'il y a de mieux des deux côtés !
Peut on considérer cette série comme du bit-lit? Hum, je ne sais pas, à mes yeux, elle évite de nombreux écueuils du genre. Disons que là aussi, elle est à la frontière.
Les personnages
L'héroïne est très agréable et amusante, c'est à la fois une femme de caractère, mais qui se pliant aux us de l'époque, peut se montrer tantot frivole, tantot très pratique et rationnelle. Ses capacitès de paranaturel sont une bonne découverte.
Son entourage est plutôt bien brossé, bien que Félicité me soit apparut un peu différente d'un tome à un autre. En général les femmes apparaissent comme des petites choses s'interessant tissus et chapeaux et globalement bien embêtantes, mais avec qui il faut faire.
Les hommes sont plus nuancés, même si Lord Maccon est un loup garou alpha typique de chez typique. Néanmoins les membres de sa meute se révèlent être très interessant et j'aime beaucoup Lord Akeldama (hum, l'ais-je bien écris?) le vampire exentrique et Biffy.
Le style/l'auteur
C'est là aussi globalement délicieux, troisième personne omnisciente - la façon de raconter les histoires que je préfère - avec quelques diggressions (bien dosées, parce que trop de diggressions c'est un coup à perdre le fil de l'histoire).
Je dois cependant dire, comme l'avait remarqué ma consoeur, qu'au début de Sans forme, il y a des phrases qui semblent très mal traduites dont une qui ne veut strictement rien dire et d'autres qui sont tournées de façon indigestes. Heureusement, ça disparait à mi volume. (et comme j'ai une seconde édition, il est navrant de penser qu'aucune relecture n'a été faite pour tenter d'améliorer ça.).
Le mot de la fin
Le deuxieme tome ayant le mauvais gout de finir en queue de poisson, je n'ai qu'une envie, c'est d'aller acheter la suite. Un manga adapté de la série a été créé vet le premier tome est apperemment sorti en mai par Pika Edition. Si j'en ai l'occasion, j'y jeterai un coup d'oeil.
Pour une énième série de type enquête, le Protectorat de l'ombrelle sort du rang en jouant sur la double carte du steampunk et de l'"horreur", bien qu'en y réfléchissant, ces deux "univers" sont très proches et nous viennent tous deux du 19eme siècle (Sherlok holmes, les histoires de Jules Vernes, Dracula, Frankenstein...).
Note: 16/20, une bonne découverte.