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22 mai 2014

La Communauté du Sud, tome 4: Les Sorcières de Shreveport - Charlaine Harris

COMMUNAUTE SUDDare de sortie: mai 2010

Pourquoi ce livre?

Parce que c'est une référence, parce que j'ai lu les trois premiers qui m'ont plût, parce que c'est rempli de pleins de bestioles de tout genre et de tout poil ET pas tout a fait faussement méchant. Parce que ce n'est pas fait pour être glamour et que Sookie est une conteuse et une héroïne tout a fait potable même si je trouve un peu frustrant d'être coincé sur son point de vue car c'est rédigé à la première personne. 

Et parce que je regarde aussi True Blood malgré les heures indues où passe la série (et qui est compréhensible car c'est plutôt trash sexe/drogue/violence/hémoglobine ) 

Le résumé

"Tout est fini avec mon vampire préféré. Bill s'est envolé pour le Pérou me laissant moi, Sookie, le coeur en miettes. Je comptais donc passer un Premier de l'An bien morne quand des évènements extraordinaires ont troublé la quiétude de notre gentille bourgade de Bon Temps: une "mafia" de sorciers a décidé de s'approprier le territoire des vampires..."

Peu après sa rupture avec Bill, Sookie Stackhouse, la jeune serveuse de Chez Merlotte, trouve sur son chemin un homme nu et séduisant. Et quel homme! Un vampire, plutôt: Eric Northman, le sheriff au charme ensorcelant qu'une sorcière dépitée à privé de sa mémoire! Le dangereux prédateur est devenu une proie pour ceux qui veulent sa peau, mais Sookie est bien déterminée à ne pas les laisser faire...

Le scénario

Eh bien eh bien... J'ai vu la saison 4 de True Blood avant de lire le tome 4 dont elle est tiré et c'était un mauvais plan. Cette saison de la série a été COMPLETEMENT explosive, perso je l'ai adorée, bien plus que les précédentes qui m'inspirait un sentiment mitigé. J'aime comment le scénariste dérive sur les histoires de tous les persos, alors rester sur le point de vue de Sookie qui fait la nounou pour Eric, tout en décidant de cesser toute relation poussée avec des vampires, tout en bavant quand même sur le loup garou de sa connaissance (tout en se faisant proposer de faire parti du harem des panthères garous)... bwouaf. Et curieusement, j'ai trouvé le livre plus gore que la série car les sorts des sorcières sont plutôt berk... 
J'ai trouvé le scénario mou avec peu de consistance et pas très convainquant. J'espere que la suite sera un peu plus à la hauteur. 

Les personnages

A cause de True Blood je trouve ceux du livre un peu trop lisse, mais je préfère LARGEMENT la Sookie du roman (j'aime assez l'actrice de la série, qui a joué dans Xmen, mais elle joue trop son rôle de façon nunuche et petite tenue et elle fait moins mature que l'originale). C'est une femme qui s'assume, avec un boulot et qui doit supporter son don de télépathe qui la fait paraître bizarre aux yeux de tout le monde. Malheureusement dans ce tome, à part Eric, les seconds rôles m'apparaissent vraiment comme de la tapisserie. Dommage. 

Le style/l'auteur

Plutôt bon, un ton léger et plus grave quand il le faut. Ça se lit facilement et c'est plutôt court. 

Le mot de la fin

Une "enquête" parmi les enquêtes, je n'ai pas trouvé que le scénario général de la série de livre avançait des masses. Et le construction de l'intrigue était un peu bordélique entre les sorcières garous, Eric amnésique et la disparition de Jason, le frère de Sookie. 

Note: 12,5/20 Pas désagréable, mais pourrait être mieux. 

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22 mars 2014

La Mort s'invite à Pemberley - P.D. James

PDate de sortie: mars 2013

Pourquoi ce livre?

"Orgueil et Préjugé" de Jane Austen a dû tomber récemment dans le domaine public car de nombreux livres de suites ont fleuris dans les étalages des libraires. 
J'aime bien Jane Austen, ou plus particulièrement "Raison et Sentiments" (mon préféré), "Orgueil et Préjugés" et "Emma". J'avoue avoir eu quelques difficultés avec d'autres, alors, oui, quelque part il fallait que j'essaie de lire une de ces "suites". 

Pourquoi P.D. James dans ce cas là?

La première raison est sans doute que les autres suites potentielles ont été écrites par des auteurs de romans sentimentaux et que cela me faisait un peu peur. Je veux dire: s'attaquer à un monument de l'écriture qu'est Jane Austen ne se fait pas à la légère. Il faut avoir un certain niveau pour ne pas faire tomber une histoire aussi délicate et intelligente dans la banalité et le commun.  

Deuxièmement, j'essaie de combler mes lacunes en auteur policier. 

Troisièmement, j'avais lu un article plutôt flatteur dans une revue professionnel. Livre Hebdo je crois.

Et puis la couverture est jolie (oui je sais, quel argument! ).

Le résumé

 Rien ne semble devoir troubler l’existence ordonnée et protégée de Pemberley, le domaine ancestral de la famille Darcy, dans le Derbyshire, ni perturber le bonheur conjugal de la maîtresse des lieux, Elizabeth Darcy. Elle est la mère de deux charmants bambins ; sa sœur préférée, Jane, et son mari, Bingley, habitent à moins de trente kilomètres de là ; et son père adulé, Mr Bennet, vient régulièrement en visite, attiré par l’imposante bibliothèque du château. Mais cette félicité se trouve soudain menacée lorsque, à la veille du bal d’automne, un drame contraint les Darcy à recevoir sous leur toit la jeune sœur d’Elizabeth et son mari, que leurs frasques passées ont rendu indésirables à Pemberley. Avec eux s’invitent la mort, la suspicion et la résurgence de rancunes anciennes.
Dans La mort s’invite à Pemberley, P.D. James associe sa longue passion pour l’œuvre de Jane Austen à son talent d’auteur de romans policiers pour imaginer une suite à Orgueil et Préjugés et camper avec brio une intrigue à suspense. Elle allie une grande fidélité aux personnages d’Austen au plus pur style de ses romans policiers, ne manquant pas, selon son habitude, d’aborder les problèmes de société – ici, ceux de l’Angleterre du début du XIXe siècle.

Le scenario

Au vue de l'entreprise et de la réputation de l'auteur, je vais y aller sans gants.

Le scénario se tient, et on en attend pas moins d'une écrivain de son expérience, mais c'est la construction de l'intrigue qui me pose quelques problèmes, ce qui est assez gênant pour un roman policier. Peut être ais-je une vue pas assez large, ce que l'on peut imputer à mes peu nombreuses lectures de policier, mais il m'a toujours semblé que l'interet de ce genre consistait pour l'auteur à guider ses lecteurs sur des bonnes et des fausses pistes afin qu'il se fasse sa propre idée au moment où à lieu la révélation finale. 
Ici, je n'ai pas eu l'impression d'être aiguillée d'une quelconque sorte. J'ai même eu l'impression de relire les même témoignages un trop gros nombre de fois. Surtout celui du cocher. Une fois suffisait largement, au delà c'est rébarbatif. 

Sans doute l'auteur a voulu coller au plus prés de ce que peut être justement le côté rébarbatif d'une procédure de justice, mais un lecteur n'est pas un historien, un lecteur ne veut pas subir ça, un lecteur veut avoir l'impression d'en apprendre un petit peu plus à chaque fois. 

Or là, on a de vagues présomptions sur les autres personnages impliqués, surtout parce qu'ils sont décrits et qu'un auteur palabre rarement pour rien, mais c'est très très vague. Personnellement j'ai brodé ma propre version de l'histoire et au final j'ai trouvé le fin mot de l'histoire terriblement... à la fois commun et alambiqué. 

J'ai trouvé que tout ça manquait cruellement de passion. 

Autre chose: tout cela marchait aussi très bien sans Orgueil et Préjugés, et c'est peut être ce qui me gène le plus. La personnalité de Darcy et d'Elisabeth n'ont aucune influence dans l'histoire. 
Telerama indiquait dans sa critique que l'auteur "évite le pastiche", ah ça oui, il n'y a rien de l'ambiance propre aux oeuvres de Jane Austen. Rien de cette étincelle de malice qui nous fait sourire ou qui étreint notre coeur de joie ou de tristesse. Certes, on peut plaider qu'un meurtre n'a rien d'amusant, mais je suis sur que l'auteur original aurait su tourner cela de façon plaisante. P.D. James a rendu cela mortellement sérieux, avec un brin de dépression et un ton empesé.

Ainsi le "New York Times" peut bien dire qu'on pourrait croire à certain moment que Jane Austen a elle même écrit ce livre, moi je dis que le ou la critique en question n'a pas dû relire ses oeuvres depuis un moment. Ou alors la version originale est bieeeen différente de celle française. Mais j'ai un doute.

Bien sur, cette critique là est liée uniquement à l'adaptation d'une oeuvre existante, mais c'est le risque qu'à voulut prendre P.D. James. Et comme je l'ai dit plus tôt, ce n'est certainement pas une oeuvre qu'on s'approprie à la légère.

Les personnages.

Eh bien, cela rejoint ce que je viens de dire. Pour ma part, je n'ais pas retrouvé mon Elisabeth adorée, qui ne se laisse pas fléchir, qui trouve toujours le moyen de tourner sa propre situation d'un bon côté. Certes, on lui connaissait des moments de découragement, mais elle se reprenait vite, car elle avait du bon sens. Dans ce roman, je l'ai trouvée plate et très souvent absente.

Mais pire que toucher à Elisabeth, P.D. James m'a massacré Darcy. Elle en a fait une espèce de chiffe molle qui se laisse porter par le courant. Mon Darcy! Celui qui était assez confiant pour deux, qui prenait ses responsabilités au quart de tour, qui une fois ses décisions prises s'y tenait, un homme de son importance avec son sérieux, mais aussi sa douceur... Non je défaille devant le portrait qu'en fait l'auteur à partir du décès.

 

Elle m'a pourri aussi Charlotte et Lydia...

Néanmoins j'ai bien aimé le personnage d'Alveston et j'ai trouvé amusant de retrouver des personnages issu d'autres livres (je me suis toujours demandé ce qui se passerait si tout ces personnages se rencontraient). 

Le style/L'auteur

Tout ça manquait de passion! Je le répète. Quand on adapte l'un des livres les plus romantique qui existe au monde, on lance la musique et on imagine un crime passionnel. On fait enquêter Elisabeth plutôt que de la laisser écrire des lettres et jouer la potiche à côté de son mari ! 

Sinon l'auteur a un style tout a fait lisible, mais je pense que pour juger de sa valeur il me faudra lire une autre de ses oeuvres. Et voir si elle mérite son titre de "nouvelle reine du crime" (pour l'instant je suis pas convaincue). 

Le mot de la fin

Je n'ais pas vraiment été séduite, ça se voit, mais ce n'est pas un mauvais livre. Il a l'air de plaire à pas mal de personne. C'est peut être juste que je m'attendais à mieux, à quelque chose de plus classique peut être. Je pense qu'il vaut mieux parfois s'en tenir à du classique que de faire un coup dans l'eau.  

Note: 12/20

1 mars 2014

S. - J.J. Abrams et Doug Dorst

SDate de sortie: 2014 [NOUVEAUTE]

Pourquoi ce livre ?

Je n'en avais jamais entendu parler, mais ce qui m'a frappé c'est d'abord cette "couverture" frappée d'un grand S et c'est tout, ainsi que d'une étrange étiquette avec un vieux dessin de singe. Puis en prenant cet épais mastodonte dans les mains, je me suis aperçu qu'il s'ageissait en réalité d'un coffret contenant un livre qui lui même se nommait " Le bateau de Thésée" d'un certain V.M. Straka (avec même une étiquette sur la côte indiquant la côte comme en bibliothèque. Intrigue... Intrigue...

Puis j'ai vu le nom de J.J. Abrams. J'adore cet homme, j'en suis complètement fan, si l'on devait me demander sur quel personne je voudrais prendre modèle je répondrais J.J. Abrams. "Alias", "Lost", "Fringe", autant de séries qui m'ont captivée par leurs complexité, par la façon dont le scénario s'étend et se tisse comme une toile d'areignée. Bref, je suis une grosse groupie. 

Du coup je l'ai acheté, et j'ai cru mourir de bonheur en ouvrant le coffret, en voyant le livre me tomber dans la main avec son poids, de découvrir toutes ces pages annotées et ces petits messages, cartes postales, plans coincés entre les pages. J'étais tellement extatique que je suis allée voir ma mère qui m'a regardée bizarrement en me disant: "Décidément, tu adore ça les livres". 

Décidément, oui, j'adore ça. 

Mais je crois que ce qui me rendait aussi joyeuse c'était qu'à notre époque, je puisse acheter un livre qui RESSEMBLE à un livre. Reliure rigide, tranchefile, cahiers reliés au fil... Bon sang vous en voyez beaucoup des livres reliés au fil dans les magasins ???? Papier de qualité, avec une odeur. Croyez moi, cela offre un confort de lecture que nos livres actuels, papiers fragiles, thermocollages et couvertures souples ne peuvent pas offrir. Bon évidemment, ce n'est pas vraiment un livre typique, car il n'est pas recouvert de cuir, il n'y a pas de nerfs dans son dos, mais bon sang, à cette heure où l'on prône la dématérialisation, ou moi je prône aussi cette dématérialisation, qu'est ce que ça fait du bien de voir un livre comme ça sortir. Un livre qu'on sait, par sa particularité, qu'il ne pourra jamais offrir la même expérience sur liseuse ou tablette. 

Un livre objet, comme on les appelle. 

Désolé pour cette longue note dont la moitié n'a rien avoir avec ce qu'il y aurait dû avoir dans cette rubrique. Mais je devais dire tout ça. Je clôturerais en citant la quatrième de couverture du coffret:

"Véritable déclaration d'amour à la littérature, S. est une expérience interactive hors du commun [...]"

Le résumé

Une étudiante ramasse un livre égaré. À l’intérieur, une série de notes révèlent un lecteur captivé. La jeune femme annote le livre à son tour, puis le repose à l’endroit où le lecteur inconnu l’a laissé. Ainsi commence un chassé-croisé qui va entraîner les deux étudiants – Eric et Jennifer – dans une aventure inouïe.         

L’auteur du roman est V.M. Straka, l’écrivain le plus énigmatique du xxesiècle. Il a fasciné des milliers de personnes avant de mourir assassiné en 1946, sans que nul n’ait jamais découvert son identité.

La clé de son mystère se trouve-t-elle dans son dernier ouvrage – Le Bateau de Thésée – que les deux étudiants passent au crible ? C’est l’histoire de S., un homme qui a perdu la mémoire et se retrouve embarqué de force sur un étrange bateau à l’équipage monstrueux, avec une seule idée en tête : survivre pour trouver qui il est.

Eric et Jennifer sont prêts à tous les sacrifices pour lever le voile sur cet écrivain de génie.Ils ne sont pas les seuls…

Le scenario

Comment vous expliquer toute la beauté de la chose? 
Il y a 3 niveaux de scénario, et ces 3 niveaux cohabitent et sont dépendants les uns des autres. Aucuns ne peut avoir de l'importance sans les autres. J'avais lu une critique d'une personne disant comment lire ce livre et qui conseillait de lire d'abord Le Bateau de Thésée sans les annotations, moi je dis NON! Surtout pas! Ce serait gâcher l'expérience.

Il est possible de lire tout en même temps afin que les pièces du puzzle se mettent en place au fur et à mesure. Et de toute façon, comment résister à jeter un coup d'oeil a ces écrits de marges? Impossible. 

Moi j'ai trouvé miraculeux l'impression de lire 3 histoires à la fois. 

Mais parlons des niveaux.

1er niveau: le contenu du livre lui même. L'histoire du Bateau de Thésée et de son héros S., une histoire qui parle de mon humble avis de totalitarisme, de marchands de guerres et de ces écrivains courageux qui ont de tout temps dénoncé par leurs écrits les abominations des Hommes, à leurs risques et périls. Étrange histoire qui n'est pas sans rappeler quelques ouvrages célèbres que l'on nous a obligé à lire à l'école. Personnellement, cela m'a rappelé Kafka. Tout aussi tortueux et métaphorique. 
Bien sur, comme je l'ai dit plus haut, l'histoire de ce livre tout seul ne se suffit pas à elle même ou en tout cas, je n'aurais JAMAIS choisi de lire ce livre de moi-même s'il n'y avait pas eu les annotations des deux étudiants à côté.
Et deuxièmement, comme toute personne ayant eu des cours de littérature le sait, un texte comme celui-ci en révèle énormément sur son auteur...

Ce qui nous fait passer au deuxième niveau. 

2eme niveau: L'histoire de l'écrivain du livre, V.M. Straka. Auteur mystérieux qui ne s'est jamais montré, qui n'a jamais dévoilé sa véritable identité, du groupe S. et du traducteur F.X. Caldeira. Cette histoire là n'est pas écrite, on la découvre via les annotations des deux étudiants et des documents qu'ils ont laissés entre les pages. Annotations faites via l'analyse du Bateau de Thésée (qui est comme une autobiographie) et des notes du traducteur qui se révèlent cacher des messages secrets, et des propres enquêtes des deux étudiants.
Comme cette histoire n'est pas entièrement écrite, il est parfois des moments où nous lecteurs devons combler les blancs et se faire nos propres conclusions. Et ceux surtout vers la fin puisque les deux étudiants ne communiquent plus uniquement via le livre. 

Et là nous passons au troisième niveau.

3eme niveau: L'histoire des deux étudiants, leur passé, leur relation et ce que leur enquête provoque autour d'eux. 

Le tout donne un récit bouleversant, où l'on se sent indigné des horreurs de ceux qui sont assoiffés de pouvoirs, de mystère, d'intrigue, de société secrète.

Les personnages

Dans les trois niveaux, ils sont tous attachant, surtout qu'il s'agit généralement de couples (il est amusant d'ailleurs de voir que les trois couples ont des relations assez semblables (via la littérature)). On s'attache bien sur aux deux étudiants, mais curieusement, bien qu'ils ne soient jamais présents, mais plutôt comme des fantômes, on se sent proche et émus par l'auteur du livre et le traducteur. L'auteur plus via le personnage de S. qui semble être une espèce d'avatar, car l'identité de l'auteur reste longtemps un sujet d'interrogation au milieu des membres connus du S. .

Le style/ L'auteur

Un grand bravo à l'écrivain (le vrai, hein pas V.M Straka) : Doug Dorts, car je ne pense pas que le style du bateau de Thésée soit son style habituel (après je peux me tromper, mais Le bateau de Thésée fait très littérature du début du vingtième siècle.) et bravo aux deux auteurs de ce livre pour la façon fantastique dont est géré ce livre.
Prenons les notes des deux étudiants: elles ne sont pas chronologique. Ce serait bizarre qu'elles le soient vu que les deux étudiants lisent et relisent le livre en quête d'indice et parfois se re-répondent et se corrigent plus tard. Ce qui permet de dater les notes sont la couleur de l'encre (bien pensé!) mais ce qui est superbement géré c'est que bien que les notes sont plus ou moins anciennes et non chronologique, on avance dans le livre de façon graduelle est sans se spoiler. A part quelques indices, quelques phrases sibyllines qu'on ne comprend que plus tard.

Je n'ai pût m'empêcher de me demander: Est ce que le bateau de Thésée a été écrit pour convenir aux notes des deux étudiants plutôt que les notes soient issues du livre? Sachant qu'il faut aussi que le bateau de Thésée soit le reflet de la vie de V.M Straka?  La création de ce livre, S., a dû demander une sacrée réflexion et une habileté que je salue (et que je soupçonne beaucoup dûe à J.J. Abrams... Ha... Cet homme est un génie...).

Le mot de la fin

Je crois que ça transparaît dans ce qui se trouve plus haut: j'ai adoré lire S. et me plonger dans ce monde. Il reste néanmoins des interrogations (comme toujours avec J.J. Abrams).

Pourquoi le livre s'appelle-t-il "le bateau de Thésée" ? Je ne suis pas vraiment satisfaite avec la réflexion des étudiants à ce sujet.

Dans l'avant dernier chapitre, si je me trompe pas, les notes du traducteurs ont des lettres mal imprimées (un peu en hauteur par rapport aux autres), mais les étudiants ne l'indiquent pas. Réelle mauvaise impression ou code non décrypté? J'ai essayé rapidement mais j'ai rien trouvé. 

Le Bateau de Thésée est un livre qui pourrait être classé en SF, mais S. est un Roman. Avec un grand R car il mêle un peu tous les genres avec succès. Ce qui est d'ailleurs confirmé avec la côte de Dewey inscrite sur la tranche du livre: 813. 54 -> Littérature américaine: histoire, critique et analyse du roman. Ce qui est amusant, car c'est comme si, à cause des annotations, le livre avait été reclassifié et installé dans un rayonnage de bibliothèque pour que NOUS, lecteur le trouvions et suivions comme des petites souris ces trois histoires.

Hum? Sommes nous le 4eme niveau alors?

Note: 20/20, indéniablement.  

27 février 2014

La Maison de la Nuit, tome 1: Marquée - P.C. Cast et Kristin Cast

maison de la nuit 1

 

Date de sortie: avril 2012

Pourquoi ce livre ?

A cause des titres des romans, court, simple, suffisamment percutant. Il s'agissait aussi d'une grande part de curiosité: voir comment ce sujet actuellement à la mode que sont les vampires a été travaillé, interprété?

Les vampires ne sont pas mon sujet de prédilection, mais j'aime néanmoins de temps en temps me plonger dans leurs univers sombres, quelque peu gothique et surtout historique. Car à mes yeux, le plus fascinant dans un vampire, c'est son "immortalité", et peut être la façon dont il appréhende sa nature de prédateur.

Le résumé

 Dans un monde qui pourrait être le nôtre vit Zoey Redbird, une adolescente presque comme les autres. Un soir après les cours, un jeune homme inquiétant s'approche d'elle. Soudain, il la désigne du doigt et lui dit : " Zoey, ta mort sera ta renaissance, ton destin t'attend a la Maison de la Nuit ". A ces mots, une marque mystérieuse apparaît sur son front. Zoey est terrifiée mais - elle le sait - elle doit intégrer le pensionnat où sont formés les futurs vampires, pour y réussir sa Transformation ou... mourir.

Le scenario

... Bon c'est un livre pour adolescent. La maison de la nuit est dans cette vague de mode consistant à rendre les vampires cool. Sauf que pour moi, un vampire, un VRAI, ne peut pas être "cool", il peut être classe, classe dans le sens d'élégant, glamour, sensuel, mais cool, ça non, jamais. 

C'est une question de préférence. Le vampire c'est un mort vivant qui boit du sang. Un mort vivant qui meurt tous les jours et se retrouve à l'état de cadavre pendant la journée. 

Deuxieme remarque: les auteurs, afin de réduire encore le problème "suceur de sang maléfique" ont fait une espèce de mélange entre vampire et sorcellerie façon wicca et chamanisme. Et trés clairement, on peut se demander vu la place que la magie prend: pourquoi n'en avoir pas fait des sorciers, tout simplement? 

Peur d'être une pâle copie d'Harry Potter? 

Surfer sur la vague vampire? Ou vouloir se servir aussi du côté "séduisant" des vampires? 

Parce que c'est pas avec les quelques petites gouttes de sang que l'on lit dans le livre qu'on se sent vraiment dans un livre de vampire. 

Explication dans la suite? 

Question scenario, on assiste à une mise en place de l'histoire, des lieux, des personnages, mais ce qui passait bien dans le tome 1 de Harry Potter (eh oui, tant pis, je fais quand même la comparaison!) car il proposait néanmoins du contenu, parait inachevé dans ce premier tome de La maison de la Nuit. Il est trop court et n'a pas assez de substance. On a l'impression que seuls deux ou trois jours se passent, et au vue du déroulement de l'histoire de l'héroïne, c'est TROP PEU. 

Les auteurs vont trop vite en besogne. 

Les personnages

Ouille, il y a un GRAVE problème avec l'héroïne. Les auteurs l'ont trop bien dotée. Caractère égal, de meneuse, belle, en avance sur les autres, dotée de pouvoirs plus forts. Et en plus de ça, le garçon le plus canon de l'école s'interesse à elle. Et en moins d'une semaine apperemment, elle réussit à détroner la "reine du lycée" pour prendre sa place. 

Il faudrait apprendre à certains auteurs que les adolescentes qui vont lire ça vont s'imaginer en Zoey, et c'est leur donner une vision fausse de la vie. Personne ne peut être parfait, avoir tout ce qu'il y a de mieux et être puissant. Impossible. Et pas interessant qui plus est. 

Et à côté de ça, on a des personnages détourrés, bien partis, mais peu doté questions "pouvoirs". Au lieu de tout donner à Zoey, les auteurs auraient dû partager, ça aurait fait trés classique aussi, mais bon, ça rendrait le personnage principal moins "je suis mieux que tout le monde même si je ne le cris pas sur les toits". 

Le style/ L'auteur

Comme je disais, c'est de la lecture facile et accessible pour adolescente. Style clair et lisible, dialogue de "d'jeuns" (seigneur, comme je me sens vieille quand j'écris ça.), livre pas long et pas prise de tête.

Les auteurs si j'ai compris sont une mère et sa fille, c'est original. Les droits d'une adaptation cinématique ont été acheté mais franchement, je sais pas ce que ça pourrait donner... 

Le mot de la fin

Mythe vampirique édulcoré à la sauce émois et intérêt d'ado, ça manque d'obscurité à mon gout, ça manque d'épique aussi, mais l'épique et moi c'est juste un défaut, je peux pas m'en empêcher d'en faire et de vouloir en lire. Vampires encore moins convaicant que les Cullen de Twilight (eux au moins, ils mordaient un peu).

Au final lisez ce livre si vous appréciez les vampires que pour ce qu'ils ont de classe en eux, que vous aimez les histoires d'adolescents où l'héroïne devient la "pop" de la classe, celle dont tout le monde veut être l'ami, parce qu'elle est tellement plus et différente.

Si vous voulez lire un VRAI livre de vampire, je vous renvoie direct sur Bram Stoker, Anne Rice et Charlaine Harris (ouais parce que j'aime bien la Communauté du Sud, ya de tout, des vampires, des métamorphes, des loups-garous, des panthères-garous, des sorcières, des fées, et des humains aussi...).

Note: bah... Disons 11/20 pour le tome. Je pense qu'il faudrait lire la série entière pour pouvoir réeelement juger de sa valeur.  

22 février 2014

La splendeur de l'honneur - Julie Garwood

la-splendeur-de-honneurDate de sortie: décembre 2013 [NOUVEAUTE]

Pourquoi ce livre?

Vous ne me verrez sans doute pas commenter trés souvent ce "genre" de livre, sans connotation négative d'aucune sorte, j'émets une thèse comme quoi les livres à l'eau de rose sont injustement dépréciés parce que de nos jours être romantique ou lire des romans sentimentaux semble être considéré comme une tare. Notre époque semble être au trash ou à la froide raison. Ce que je trouve trés triste.

Moi lorsque j'ai besoin de me changer les idées, je m'installe dans un rayon de soleil (ou prés du radiateur) avec un harlequin historique ou leur version "J'ai lu". Et il y a une auteur que j'adore particulierement, c'est Julie Garwood.

 

Du coup lorsque J'ai lu se décide à en rééditer un ou à en traduire un nouveau, je saute dessus.

Le résumé

Sous le règne de Guillaume II, l’Angleterre est déchirée par les guerres perpétuelles que se livrent ses barons. Après une enfance recluse et solitaire, Lady Madelyne est désormais à la merci des caprices de son cruel demi-frère, le baron de Louddon.
Jusqu’au jour où le terrible Duncan de Wexton, le Loup, attaque sa forteresse, la brûle et emporte avec lui Madelyne en guise de trophée.
Mais, dès l’instant où ils posent les yeux l’un sur l’autre, c’est une autre conquête qui commence. Bien plus tendre mais infiniment plus acharnée.

Le scénario 

Je dois dire quelque chose d'abord: que ce soit les éditions Harlequin ou J'ai Lu, les résumés sont toujours... a côté de la plaque. Loin de l'ambiance du livre. J'ai pris l'habitude de les lire juste pour connaitre l'époque et le contexte de l'histoire.

Sinon question scénario, c'est du classique "femme obligée de vivre avec un homme inconnu -et forcemment séduisant", mais je dois dire, avec un peu de honte, que j'adore ça (et j'essaie de ne pas trop réfléchir à ce sujet). Surtout écrit par Garwood.

Les personnages

Je vais peut être me faire crier dessus par les autres lectrices de Garwood, mais tous les protagonistes de ses histoires sont un peu les même. Mais là où on les as aimé une fois, on les aime deux, trois fois. On a un homme avec un titre qui gère ses terres et qui n'avait généralement ABSOLUMENT pas prévu de tomber amoureux et qui en est quelque peu dépité, le cachant de tout son sérieux et ses responsabilités comme si ça allait passer tout seul. Et une demoiselle, innocente, courageuse, travailleuse, dans une situation généralement pas fantastique mais qui décide de faire contre mauvaise fortune bon coeur. 

Le style/L'auteur

Trés clairement, tout ce classicisme fatiguerait si Julie Garwood n'avait pas son style unique, cette façon incroyable, parfois burlesque, parfois remplis d'émotions de mettre en scène ses couples. Bon sang, je glousse comme une idiote en lisant ses livres et je pleurs même à certains moments! Tous les livres ne me font pas cet effet! 

Le mot de la fin

Voila, je voulais juste vous faire connaitre cette auteur. Dans le même "genre" je pourrais vous citer la trés célèbre Nora Roberts que je lis avec énormément de plaisir (avec un coup de coeur particulier pour le Clan des MacGregor qui, pour ceux qui me connaissent, m'a inspiré mon fanfic de l'Année du 36eme Dragon, et plus particulierement le personnage de Dan, qui est une copie presque quasi conforme de Daniel MacGregor ).

Par contre j'ai horreur de Barbara Cartland. 

Note: Dur, disons que si je devais le noter par rapport aux autres romans sentimentaux historiques, je lui donnerais un 17, mais si je dois le noter vis à vis de toute la litterature existante... mince, c'est dur, disons que je lui mettrais un 13,5, à cause du manque d'originalité. 

 

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17 février 2014

NarcoGenèse - Anne Fakhouri

narcogeneseDate de sortie: Mars 2011

Pourquoi ce livre?

C'est un cadeau que l'on m'a fait, tout simplement, et ce, il y a probablement 2/3 ans. J'avais commençé à le lire trés tôt, mais l'ambiance trés particulière de ce livre m'avait quelque peu rebuté et je suis passé à autre chose. Puis il y a peu, je me suis dit qu'il fallait quand même que je le finisse.

Le résumé

Louise Gaucher travaille dans un service de réanimation. Dès qu'elle le peut, elle s'assoupit auprès de ses malades plongés dans le coma. Elle a le don de voyager dans le « monde des rêves » où les patients choisissent entre la vie et la mort.
Simon Larcher est flic. Il ne boit plus, ne baise plus et ne joue à rien. Il voudrait juste nettoyer le monde de son horreur et de sa tristesse.
Une nuit de janvier, un enfant de la DDASS disparu est retrouvé dans le parc du Chais, propriété de la puissante et riche famille de Louise...

Dans Narcogenèse, Anne Fakhouri convoque les grandes peurs enfantines et les personnages de conte pour nous faire vivre la genèse de l'abandon et de l'infanticide. Sur fond de secret de famille, les deux enquêtes menées par Simon et Louise nous emmènent aux frontières du fantastique.

Le scénario

L'ambiance de ce livre est trés lourde, comme si les lieux de l'histoire étaient envahis d'une brume épaisse et anguoissante. L'histoire met pas mal de temps à démarrer et on a l'impression de patauger durant plus de la moitié du livre car on ne comprends pas les liens qui unissent les differents mystères. Personnellement j'ai ressenti beaucoup de frustration en lisant, ce qui explique la lenteur de ma lecture. Mais finallement, à la toute fin, tout se démelle, tout s'explique, ce que l'on supposait confusément se réalise et vint clore les 300 pages du livre. 
Ce livre est donc une enquête policière, mais plus qu'un policier, et c'est ce qui m'a aussi compliqué la lecture, ce livre fait parti de ce genre trés particulier que j'ai appris à éviter: le fantastique.
Pas de la fantasy, hein, du FANTASTIQUE. Personnellement, je n'ai jamais compris la différence avec l'horreur. 
C'est fait pour distiller de l'inquiétude et de l'anguoisse tout le long du livre, et comme moi je suis impressionnable, oui, il y a eu plusieurs passages dans ce livre qui m'ont fait peur et si j'avais eu des années en moins, j'aurais eu un mal de fou à m'endormir. 

Les personnages

Il y en a une dizaine qui sont important, malheureusement dans cette dizaine, aucun ne m'a particulièrement plût et je n'ai pût m'iddentifier à aucun d'entre eux. La plupart m'ont semblés ternes, mais au final, c'est peut être l'ambiance qui veut ça. Le scénario tend à dire que Louise et Simon sont les héros, mais en réalité, tout ces dix personnages sont traités en égalité et sont creusés... autant j'imagine que peut le permettre 300 pages.
Il y a une histoire d'amour (voir même deux), mais là aussi, on est loin des grands émois amoureux, des feux d'artifices de la passion, rien ne semble avoir été laissé pour trouer notre brouillard de malaise.

Le style/L'auteur

Je ne peux pas savoir ce que l'auteur a voulu faire, mais si comme je l'ai souligné plusieurs fois, son but était d'écrire une histoire sombre et anguoissante, elle a réussi à tenir son style jusqu'au bout. Les descriptions des scènes oniriques sont bien faites, l'écriture est fluide, on ne bute pas dessus. Quant à l'auteur, ce n'est pas son premier livre mais elle semble vouloir jouer de tous les genre. Il serait interessant de lire un autre de ces livres pour voir jusqu'à quel point elle a dompté son écriture pour celui-ci. Pour finir, c'est une auteure française.

Le mot de la fin

N'allez pas croire que je n'ai pas aimé ce livre. J'ai trouvé le thême original et j'ai aimé me plonger dans ces histoires de secrets de famille. Il se trouve juste que cette ambiance glauque ne me convient pas, moi j'ai besoin de feux d'artifices, moi j'ai besoin de passion. Aprés l'auteur aurait pût peut être donner quelques réponses de façon plus régulière, plutôt que de tout dévoiler à la fin en un seul paquet. Aprés le brouillard m'a peut être rendu inatentive aux indices. C'est à double tranchant. 

Note: 13/20 (note hautement subjective, comme c'est toujours le cas d'ailleurs ! ) 

16 février 2014

Bal de Givre à New York - Fabrice Colin

bal de givreDate de sortie: janvier 2011

Pourquoi ce livre? 

J'ai en quelque sorte une belle mère, oui, en quelque sorte parce que c'est plus une appellation rapide qu'autre chose, qui a fait tomber une pile de livre juste à côté de moi en me disant qu'ils étaient à sa fille et qu'elle les as pris dans sa chambre parce qu'elle pensait que c'était mon genre de livre. 
Nonobstant le fait que j'ai été véxé par la façon dont elle a dit ça (oui, je suis susceptible...), je me suis aussi fait la réflexion que si ma mère osait prendre un livre dans ma chambre sans ma permission pour le passer à une autre de mes "belles soeurs" (j'en ai 5 d'ailleurs... heureusement, elles vivent toutes loin de moi), je serais furieuse (c'est pas que je suis pas préteuse, mais me demander la permission, c'est le minimum.).

Mais bon, vu qu'ils étaient là... Et que le livre que je suis censée actuellement lire est plutôt lourd, j'ai commençé les premieres pages du Bal de Givre. 

Le résumé (qui n'est pas celui que j'ai derriere mon livre):

Anna Claramond ne se souvient plus de rien. Seul son nom lui est familier. La ville autour d'elle est blanche, belle, irréelle. Presque malgré elle, la jeune fille accepte l'aide du beau Wynter, l'héritier d'une puissante dynastie. Bal de rêve et cadeaux somptueux se succèdent avec lui mais Anna sent que quelque chose ne va pas. Qu'elle est en danger. De plus, des indices et des messages sont semés à son attention par l'insaisissable Masque, un fugitif recherché. Qui est son ennemi, qui est son ami ? Anna sait qu'elle doit se souvenir. Mais que lui réservera sa mémoire une fois retrouvée ?

Le scénario

Comme je n'avais pas vraiment de résumé, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Je ne savais même pas que ce livre pouvait s'apparenter à de la légère fantasy, je partais plus sur un livre sentimental qui dés les premières pages sentait le cliché le plus profond. 
Mais l'auteur est un petit malin, bien que son entreprise était un peu risquée, car il nous dupe totalement durant la motié du livre. Puis cette moitié passé, il laisse assez d'indice pour que les plus vifs devinent ce qui se passe réellement, et là, bein on ne peut que lever son chapeau. Du beau travail, tout en finesse, avec une métaphore bien jolie, mais je me demande toujours pourquoi des chauves souris ? 
Mais je ne peux en dire plus, j'en ai déja trop dit, car désormais vous voila privé du choc surprise du milieu du livre, mais il le fallait pour attirer votre intéret. 

Les personnages

Oh, ma foi, ce n'est guère réellement important dans l'histoire. On n'en sait guère sur eux, même sur l'héroïne vu qu'elle semble la moitié du temps dans le brouillard. Wynter est bien sur celui qui fait le plus d'impression puisqu'il est casimment omniprésent et qu'il mène la danse. Mais l'histoire ne dure pas assez longtemps pour qu'on puisse réellement s'accrocher à quelqu'un. 

Le style/L'auteur

C'est un livre trés facile à lire, découpé en trois parties. Le style est simple, fluide, avec une imagination délicate et discrète. Je n'avais pas du tout fait attention à l'auteur avant de finir le livre, mais j'ai été étonné de découvrir un homme! Et un français ! Vraiment, je reste agréablement surprise. A l'occasion, j'aimerais lire un autre de ses livres, histoire de pouvoir juger à nouveau de son potentiel. 

Le mot de la fin

Un livre court à lire, surprenant, coup de coeur RTL (oui bon, ça vous fait une belle jambe) et bien français malgrés son titre. A lire peut être plus en hiver pour être dans l'ambiance !

Note: 16,5/20 dans sa simplicité et la superbe façon dont est géré le scénario. 

16 février 2014

Lady Pirate - Mireille Calmel - Tome 1 : Les Valets du Roi

 

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Date de sortie:   juin 2006

 

Pourquoi ce livre ? Parce que l'auteure est française et parce qu'un roman à 3euros chez Gibert, c'est la bénédiction pour le porte monnaie. Glamour hein ? Qui plus est parler des pirates est redevenu tout à fait d'actualité...

Le résumé:

Elle se prénomme Mary Jane. Dix-sept ans à peine et déjà un destin hors du commun : habillée en garçon depuis son plus jeune âge, maniant aussi bien le fleuret que l'alexandrin, elle a été élevée comme un lord, au nez et à la barbe de sa riche et puissante grand-mère. Mais en cette année 1696, il existe peu de place pour les histoires merveilleuses dans la capitale anglaise : devenue brusquement orpheline, elle-même menacée car détentrice d'un objet menant à un fabuleux trésor, l'intrépide Mary doit s'enfuir, direction Douvres. Après une escale chez une sulfureuse espionne, elle embarque à bord de La Perle, majestueuse frégate corsaire qui va déterminer le reste de sa vie...

 

Le scenario  : C'est une "biographie" de la vie de Mary Read. Comme on ne sait pas grand chose des gens de cette époque et que les seules données consignées sont des ragots de taverne pour moitié issues de la vantardise notoire des pirates, on peut dire que l'auteure laisse la part belle à l'invention.

 Si je devais situer le roman, je dirais qu'il appartient aux romans historiques matinés de je ne sais quoi qui me fait penser immediatement à Angélique marquise des Anges. Attention : je n'ai vu aucun des Angéliques en entier, cette comparaison n'a donc peut etre de valeur que pour moi...

 

Les personnages : Il y a d'une part les personnages historiques, d'autre part ceux inventés pour les besoins de l'intrigue. Les uns comme les autres sont agréables à lire, avec des personnalités reconnaissables et une attitude somme toute très romanesque (comme il sied à ce genre de livre). L'auteure introduit même une nemesis au personnage principal, et à ma grande surprise je ne l'avais pas vraiment vu venir.

La plus interessante bien sur est l'heroine. Soit dit en passant, ce n'est que bien après avoir lu le tome 1 que j'ai percuté que la Mary dont il était question était en fait LA Mary Read, soit une des deux femmes pirates les plus célèbres de l'histoire. Honte à moi. A ma décharge, une majorité de ce premier tome se déroule sur terre et pas au large.

 

Le style/l'auteur  : Sans être un roman Arlequin (contre lesquels je n'ai absolument aucun grief, mais qui ont un, euh, style très reconnaissable malgré un nombre impressionant d'auteur(e)s publiés), Lady Pirate m'y a fortement fait penser. Disons que sans entrer dans les détails et en restant dans le suggestif, il émane une certaine sensualité de quelques situations et de l'heroine en général qui font que parfois on a l'impression d'être dans un film de cape et d'epée des années 60/70, mais en plus dévergondé. On aime ou on trouve ça exagérément crypto-erotique (ce genre de mot rapporte des points au scrabble et vous fait passer en soirée pour un jeune étudiant en lettres avant-gardiste et snob). Personellement, vu le contexte et vu l'histoire, ça ne m'a pas dérangé. Le roman se termine même sur une ouverture audacieuse qui nous achemine sans doute vers des quêtes au trésor exotiques et qui laisse entrevoir les ressorts qui feront avancer Mary Read et l'ameneront à devenir ce personnage de légende (même si elle envoie déjà pas mal du pâté avant même de mettre un pied sur le pont d'un navire).

 

Bref : A recommander pour ceux qui aiment les romans historiques old school, avec une heroine forte et sans chichi. Je lirai bien le deuxième tome, surtout s'il est à 3 euros lui aussi.

 

Note : 14/20

 

15 février 2014

Dans le Jardin d'Iden - Kage Baker

 

Iden

 

Date de sortie : 2004

Pourquoi ce livre ?  Tout d'abord pour son originalité de ton. Lorsque j'ai eu 13-14 ans, biberonnée à Lanfeust, j'ai éprouvé l'envie de sortir des sentiers battus de la SF/fantasy. Suite à une critique publiée dans, justement, le Journal de Lanfeust, « Le jardin d'Iden » a fait parti des premiers heureux élus de cette quête littéraire prometteuse.

 Soyons francs : ce magazine (et par extension les éditions Soleil) propose rarement des BD excentriques ou innovantes, se contentant de rester dans la ligne de la fantasy moyenne mais traitée de façon efficace et professionnelle. En revanche, leurs pages consacrées à la critique littéraire ne m'ont jamais déçues et je les considérais jusqu'à recemment comme une très bonne référence pour dénicher des perles rares. Jasper Fforde ? Ils en ont parlé en temps et heure. Kage Baker ? Pareil. Je ne serai pas surprise qu'ils aient également chroniqué Scott Lynch dès le premier tome des aventures de Locke Lamora.

 Bref, autant leurs Bds me paraissent honnêtes sans être transcendantes (réaction de vieille? Signe de maturité ? Serai-je enfin sortie de l'adolescence ?), autant leurs articles littéraires sont des avis précieux qui se révélent souvent justes.

 

Le résumé:

XXIVe siècle. Une compagnie toute-puissante, Dr. Zeus, Inc., a découvert le voyage dans le temps. Son but : envoyer des agents immortels dans le passé à la recherche d'espèces vivantes disparues et d'un patrimoine culturel anéanti au cours des siècles. Mendoza est un de ces agents. Recrutée au XVIe siècle dans les donjons de l'Inquisition, elle montre très vite des capacités étonnantes en botanique. Sa première mission l'envoie en Angleterre, en 1554, période agitée qui voit Marie Tudor accéder au trône. Mendoza doit sauver une variété de houx (disparue cent ans plus tard) dans le jardin d'un certain William Iden. En compagnie d'autres agents "infiltrés", elle fait preuve d'une passion exclusive pour son travail. Malgré sa misanthropie notoire, elle s'attache pourtant à un mortel, un jeune hérétique idéaliste et fougueux. La période, hélas, ne se prête pas à une telle relation et Mendoza est tenue de taire sa véritable identité... Dans le jardin d'Iden mêle science-fiction et réalisme historique avec un style dynamique et un sens de l'humour ébouriffant. Voyage dans le temps, aventures historiques, passion romanesque, voici le premier récit d'une série d'aventures où l'on retrouvera Mendoza et ses collègues immortels. Une bonheur de lecture totalement jubilatoire !

 

Le scenario : Parfois je me demande s'il est vraiment judicieux de vouloir juger ainsi un livre à travers son scénario. De très bons livres ont une trame aussi épaisse qu'une feuille de papier cigarette, et le contraire existe aussi...

 C'est un élément important certes, voire primordial, mais est-ce vraiment indicatif ? Est ce vraiment utile ?

 Tout ça pour dire que je voulais écrire au sujet du jardin d'Iden ce que j'ai déjà dit pout 99% des autres chroniques écrites jusqu'à ce jour : « le scénario est pas mal, pas forcément très tarabiscoté, pas ultra simpliste non plus, bref voilà ça tient la route et ça permet à l'auteur de développer ses personnages ». Soit c'est moi qui ai du mal à me renouveler, soit en vérité il n'y pas grand chose à expliciter sur un scénario, si ce n'est de lire le livre directement.

 Rah, quelle magnifique critique littéraire je suis, vraiment :)

 Il faudrait juger le scénario à l'échelle globale de la série, et donc lire tous les tomes...tâche plutot difficile car seuls les deux premiers ont été traduits à ce jour.

 

Les personnages : En vérité, ce sont bel et bien les personnages qui sont à l'honneur dans ce premier tome. Il s'agit d'abord de se familiariser avec Mendoza et son mentor, ainsi qu'avec le fonctionnement de la Compagnie. Le scénario du premier tome est sans doute insignifiant en regard du « grand scénario » que l'auteur prévoit sans doute de déployer tout au long de sa série « La Compagnie ».

 L'héroine, c'est Mendoza. Une rousse espagnole, sauvée des donjons de l'Inquisition au XVIe siècle pour devenir une voyageuse du temps, spécialisée dans la botanique et l'Angleterre elisabéthaine, son corps modifié comme celui d'une... cyborg. Vous comprenez ce que je voulais dire en parlant d'originalité et de mélange des styles ?

 En dehors de Mendoza, il n'y a guère que deux autres personnages réellement importants. Trois, si l'on compte la Compagnie comme une entité presque humaine, ce qui est à mon avis l'impression voulue par l'auteure.

 On découvre finalement très peu de choses sur la Compagnie dans ce premier tome. Tout au plus comprend-t-on que sur des critères flous, certaines personnes sont choisies à certains époques, ces élus étant destinés à suivre leur formation (endoctrinement?) pour mener à bien les objectifs de la Compagnie. Ce manque d'information est à la fois frustrant, mais vraisemblablement voulu. Ainsi, il est plus facile de comprendre les sentiments de Mendoza, sa découverte du terrain lors de sa première véritable mission. Mendoza n'est à aucun moment chiante, MarySuesque ou banale. Tout au plus peut-on s'étonner de son apparent détachement par rapport à sa mission (personnellement, j'aurais été à deux doigts d'hyperventiler d'excitation à l'idée de voyager dans le temps). Le fin du livre n'en est que plus percutante : on assiste au réveil de Mendoza, à sa prise de conscience, et elle bascule tout à fait du coté de l'individu qui pense, agit et ressent plutot que de la simple « entité » envoyée sur ordre de la Compagnie (entitée pourtant douée d'une intelligence redoutable, ne me faites pas dire que Mendoza était au départ une oie écervelée!)

 

Le style/l'auteur : Style agréable, pas trop surchargé. On évite les longues descriptions, travers le plus courant de la fantasy et de la SF. L'humour portant plus sur l'ironie (le temps est exploité exactement l'espace : on ne prend pas ses vacances à Marrakech en 2013, mais dans l'Amérique amérindienne du XIVe!) que sur le comique de situation.

 

Bref : Au final, une œuvre assez atypique dans le paysage de la SF. Le voyage dans le temps est un sujet cliché, c'est la façon dont il est traité qui en fait toute la saveur, même si un tome ne suffit absolument pas pour statuer sur les limites du talent de Kage Baker (qui sont à mon avis largement au dessus de la moyenne).

 Le tome 2 de la série, « Coyote Céleste », se focalise sur le mentor de Mendoza, et si je l'ai un peu moins bien aimé, c'est plus à cause de la période choisie que de la narration, qui m'a parue plus portée sur l'ironie, tout à fait en accord avec ce personnage.

 Le 3eme tome n'a malheureusement pas été traduit en français (à ma connaissance), pourtant il est paru il y a treize ans maintenant !

 

Note : 18/20

 

15 février 2014

L'Age de Déraison - J. Gregory Keyes - Tome 1 : Les Démons du Roi Soleil - Tome 2 : L'Algèbre des Anges

Allez hop, une petite chronique très en retard (pardon pour mon absence sur ce blog...j'ai plein de livres en stock, promis!) en attendant de rédiger mon propre commentaire sur Complètement crâmé! (cf critique de Mkat).

Aujourd'hui au menu, les deux premiers tomes de la quadrilogie L'Age de Déraison :

tome 1 b

tome 2

tome 3

tome 4

 

 

Date de sortie:

2007

 

Pourquoi ce livre ?

J'aime le XVIIIè siècle et les mecs en bas, jackettes et chaussures à boucles. J'aime l'irrationalité de la fantasy et la rigueur des sciences et les arts et la profusion d'idées nouvelles de cette époque. D'autres questions ?

 

Le résumé:

1681 : Isaac Newton, dont le génie s'est tourné vers l'alchimie, découvre le mercure philiosophal, qui permet de manipuler les éléments à travers l'éther. Du coup, en 1720, la guerre entre la France de Louis XIV, dont la vie ne s'est pas arrêtée en 1715, et l'Angleterre de George Ier va s'en trouver changée, les membres de l'Académie des sciences et de la Royal Society rivalisant pour donner à leurs pays des armes toujours plus performantes. Parmi elles, le mystérieux « canon de Newton », qu'un ancien élève de l'alchimiste anglais passé au service de la France est en train de mettre au point. Afin d'empêcher la catastrophe que ses propres recherches ont rendue possible, le jeune Benjamin Franklin, alors apprenti imprimeur éperdu d'admiration pour Newton, quitte Boston pour Londres. Aidé sur place par les élèves du maître alchimiste, et en France — mais sans le savoir — par l'ancienne secrétaire de Mme de Maintenon et un garde des Cent-Suisses, il lui faudra affronter d'imprévisibles ennemis : non seulement des individus sans scrupules mais aussi des créatures qui manipulent les hommes depuis cet éther même que ceux-ci croyaient manipuler...

     Un roman historique décalé peuplé de personnages mythiques, un wargames en costumes que l'on croirait sorti de la collaboration de Mark Twain et d'Alexandre Dumas.

 

Le scenario

Comme dans tout roman ambitieux se déroulant dans un monde riche (ici, l'Europe et les colonies américaines), nous suivons plusieurs histoires parallèles, chacune centrée sur un protagoniste en particulier. La narration reste en revanche à la 3eme personne.

 

Les personnages

Je n'ai pas eu de réel coup de cœur pour aucun des personnages du premier tome. Sans doute parce que l'intrigue prime avant tout, et qu'on sent bien que le plus interessant est à venir : comment vont-ils réagir aux évenements qui vont faire basculer le monde dans le chaos (et de fait définitivement éloigner le livre du genre « roman historique » pour débouler avec fracas, drame et panache dans la catégorie « fantastique ») ?

 

D'autre part, chaque personnage est un archétype (la courtisane, le scientifique, l'apprenti, le littéraire, le musicien, le rabbin, l'indien, le pasteur anglican, le mathematicien, la femme mortellement dangereuse qui s'habille en homme et passe son temps à être totalement badass), ce qui empeche certes de creuser leur psychologie et de les faire exister en tant que personne, mais permet de gagner en lisibilité, de décrire tout un panel de réactions possibles face à l'alchimie et aux Anges (dictées par la condition, le profit personnel, les croyances) et de planter le décor pour le deuxième tome, où la narration s'attaque réellement aux destinées de tous ces personnages. Ainsi dans l'Algèbre des Anges, je me suis beaucoup plus attachée à Benjamin (Franklin) et ….euh, à l'indien dont j'ai oublié le nom mais que j'aimais bien. Et puis l'action s'ouvre à Prague, ce qui est me caresser dans le sens du poil.

Deuxièmement (allez, comme dans nos copies de philo au lycée!), faire agir et parler des grands noms de cette époque et les faire se croiser (Newton, Franklin, Voltaire...) est un plaisir coupable que ces romans s'empressent d'exaucer.

Enfin, c'est aussi un voyage à travers les villes joyaux de cette époque : Versailles, Londres, Prague, Venise....

 

Le style/l'auteur

Correct sans plus. Les passages les plus diffiles sont ceux des fameux « anges » et des évenements particuliers qu'ils engendrent. A la fin du deuxième tome, je n'arrive toujours pas à me les représenter d'une façon précise....ce qui ajoute à leur mystère. Les situations decrites, sans être sanglantes ou inutilement dures, ne sont pourtant pas complaisantes et sans doute plutot proches de la réalité (les compagnies de brigands de grand chemin sont bien loin de Cartouche!)

 

Bref

La lecture recente du 2e tome (suivant celle du premier tome de près de...6 ans, comme vous le voyez je ne suis pas du tout pressée de finir mes trilogies/quadrilogies) m'a donné envie de lire la suite. C'est un bon signe, comme qui dirait.

Je pense qu'il était necessaire que quelqu'un écrive sur cette période à la fois pleine de mysticisme, de raffinement et de clairvoyance pour en faire une uchronie. L'algèbre des anges est un pari réussi, mais qui manque peut etre d'une touche de je ne sais quoi de fantaisie pour en faire réellement un de mes incontournables. Toutefois, pas de jugement hatif : je vous dirai ce qu'il en est à la fin du 3eme tome !

 

Note

 

16/20

 

 

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